Né au Chili d'une famille libanaise, Béchara Baroudi fusionne des éléments des deux pays dans un look pop urbain maximaliste. Grand voyageur, il se passionne pour la culture japonaise, notamment les œuvres de Takashi Murakami et Yayoy Kusama. En conséquence, son style possède la qualité exagérée et bidimensionnelle de l'art Superflat, mettant en vedette des personnages inspirés du manga et du tokidoki. Cependant, loin d'être une simple entreprise esthétique, l'œuvre de Baroudi cache de subtiles couches de critique sociale. Au milieu d'une avalanche d'ours en peluche, de robots, d'avions et de toutes sortes de créatures bizarres, catholicisme et islam, Orient et Occident, technologie et histoire cohabitent paisiblement. Tout le monde était invité à cette immense fête folle, sans distinction de race, de sexe ou de religion. La sensation ressemble beaucoup à celle d'un enfant nageant dans une mare de bonbons. Baroudi veut que nous sachions qu'en fin de compte, au-delà de la destruction de la guerre et de la division insensée qui traverse les nations, seul l'amour est le vainqueur.
Baroudi est titulaire d'un diplôme en design graphique et architecture de l'Université Diego Portales, à Santiago du Chili. Autoproclamé « artiste », il peint sur tout ce qui lui tombe sous la main : vêtements, chaussures, papiers peints, sculptures. Il a exposé au Chili, en Argentine, à Dubaï, au Qatar et au Liban et compte parmi ses clients Pepsi Arabia, UNICEF, Apple Chile, Coca Cola Jordan et Montblanc.
